La création d’une start-up est devenue une opération très prisée par les entrepreneurs en herbe. Ce type de structure est en effet une alternative parfaite et efficace pour s’aventurer dans une activité ou dans un business dont la croissance est quasi assurée.
La concrétisation d’un tel projet est conditionnée par la réalisation de différentes étapes importantes. On parle entre autres de la recherche d’idées de start-up, de la préparation d’un business model ou d’un business plan, ou encore du choix du statut juridique à adopter.
Pour mieux aborder en détail toutes les formalités requises relatives à la constitution d’une start-up, suivez cet article avec les différentes règles à savoir concernant cela en 2023.
1. Les grandes lignes concernant une start-up
Une start-up, comment peut-elle être définie ?
Par définition, une start-up est définie comme étant une jeune entreprise dont les chances de développement sont très élevées. Autrement dit, on parle d’une structure à fort potentiel de croissance. Certains voient en cette entreprise une sorte d’organisation non permanente qui se lance dans la recherche d’un projet ou d’une idée méritant l’industrialisation et qui sera hautement rentable, permettant ainsi une croissance quasi inévitable.
D’une manière générale, les activités exploitées à travers ce type de structure se focalisent dans le secteur avoisinant le numérique, les nouvelles technologies, la biotech ou encore le secteur de l’économie collaborative.
Une start-up et les éléments la différenciant avec les autres projets entrepreneuriaux
La création d’une start-up diffère des autres projets entrepreneuriaux non seulement à travers le fondement qui s’y rattache, mais également par rapport aux objectifs et à la mise en œuvre d’une telle structure (la conservation d’une position d’acteur innovant, la garantie relative au morcellement d’une clientèle pertinente, l’atteinte d’une rentabilité suffisante pour garantir la croissance de l’entreprise, etc.).
2. Un premier lot d’étapes pour la création d’une start-up
Il convient ici de se poser les bonnes questions pour permettre d’évoquer d’autres points concrets et pertinents contribuant à mieux définir le projet en question.
Réalisation d’une maquette et identification des motivations réelles
Il est important de bien déterminer les motivations qui inciteront l’entrepreneur à mieux clarifier les projets à mettre en œuvre afin d’atteindre l’objectif voulu (pour obtenir le soutien de son entourage également).
Ensuite, le fait de maquetter le produit ou le service à commercialiser est aussi essentiel pour mesurer la dimension du projet et pour évaluer précisément les ressources nécessaires à la préparation de l’offre.
Valider la pertinence du projet de création de la start-up
Cette étape (appelée également le POC ou le proof of concept) sera réalisée une fois que le concept de création sera établi. Autrement dit, elle se fera en amont du projet pour permettre à ce dernier de gagner en efficacité.
Elle sera notamment utile pour vérifier si le projet présente réellement un intérêt marketing ou non et s’il est réalisable économiquement et techniquement. Ainsi, l’objectif principal du POC serait de démontrer la présence d’une opportunité commerciale relative au projet.
Étudier le marché à cibler
Cette étude de marché permettra à la start-up de connaître plus finement le potentiel de l’offre tout en esquissant les contours du marché (analyse documentaire, qualitative et quantitative). Les études tourneront autour des éléments suivants :
- Le type de clientèle et les prix du marché ;
- La règlementation en vigueur et les fonctionnalités recherchées (produits, fonctions, etc.) ;
- Le caractère attractif de la nouvelle offre ;
- Les influences de la concurrence et de l’environnement ;
- Le fractionnement du marché ;
- Les modes de perception de l’offre relative au projet, etc.
3. Second lot d’étapes pour la création d’une start-up
Réaliser un business model pour la start-up
Afin de valider la faisabilité du projet, il convient d’identifier les processus qui permettront de constituer et de monétiser la proposition de valeur dudit projet (lister d’abord les ingrédients utiles à sa réalisation, ensuite le formulaire permettant de contenir la proposition de valeur, le résultat escompté, les charges prévues et les recettes attendues).
Afin d’y parvenir, le business model Canvas est le plus fréquemment utilisé et donnera un modèle économique du projet :
- Identification des éléments clés tels que les partenaires, les ressources et les activités ;
- Détermination de la démarche commerciale à adopter ;
- Structuration des coûts et identification des sources de revenus.
NB : Le fait de réaliser un business plan est également important pour faire une présentation synthétique du projet (finalisation à 90 % de la description du projet qui constitue la première partie du business plan).
Choisir le statut juridique de la start-up
Plusieurs options sont possibles pour l’entrepreneur (entreprise individuelle, EURL, SASU, SARL, SAS, etc.). Ensuite, le choix du système d’imposition fait également partie de cette étape (IS ou IR). Pour ce faire, il faut considérer l’intégralité des éléments concernés dans ce choix (protection sociale du dirigeant, régime d’imposition, etc.).
Certes, chaque projet possède sa particularité, mais il faut savoir que certaines formes juridiques sont privilégiées pour la création d’une start-up. Il est conseillé de se tourner vers un professionnel pour avoir plus d’assistance concernant ce choix.
Le prévisionnel financier et son importance capitale
Grâce à l’étape précédente, l’entrepreneur est en mesure d’établir le prévisionnel financier de son projet en se basant sur divers éléments (prévisions de chiffre d’affaires issues de l’analyse de marché, coûts de matières utiles à la production de l’offre, impôts et taxes, charges relatives à l’activité, revenus attendus, etc.).
Ainsi, ce travail jaugera la rentabilité du projet, évaluera les besoins financiers et calculera les indicateurs importants (seuil de rentabilité, capacité d’autofinancement, coût de revient, BFR, etc.).
Par ailleurs, le prévisionnel financier servira à élaborer les éléments pour faciliter la compréhension de la production de richesse (bilan et compte de résultat prévisionnel, plan de trésorerie, etc.).
NB : Juste après la réalisation de ce prévisionnel financier, il est désormais possible de rédiger la seconde partie du business plan pour démontrer l’intérêt financier du projet aux éventuels partenaires afin de trouver les fonds nécessaires pour le lancer (banques, investisseurs, etc.).
4. Les ultimes étapes : le lancement proprement dit de la start-up
Cela signifie en général de réaliser les démarches de création telles que la rédaction statutaire, la formation du capital social, les formalités de publicité, les formalités relatives au greffe pour l’immatriculation de l’entreprise, etc. En tout cas, ces démarches dépendent de la forme juridique choisie pour la start-up.
Créer concrètement l’entreprise
La solution la plus simple pour créer une entreprise est de déléguer les démarches de constitution à un professionnel (avocat ou expert-comptable). Certes, il s’agit d’une solution très onéreuse, mais très sécurisée. Cependant, la création dématérialisée est actuellement la méthode la plus répandue. Ainsi, ce sont les plateformes juridiques en ligne qui s’occuperont de réaliser toutes les formalités (solution simple, rapide et peu coûteuse).
Installer l’entreprise en la domiciliant
Il est judicieux de s’entourer d’autres entrepreneurs pour permettre à la start-up de confronter ses idées et de partager son expérience avec d’autres entreprises en herbe. Ainsi, le fait d’intégrer les structures d’accueil telles que les incubateurs d’entreprises, les centres d’affaires et les espaces de coworking peuvent être une option intéressante.
NB : La domiciliation commerciale est aujourd’hui l’alternative de domiciliation par excellence parce qu’elle permet non seulement de profiter d’une adresse prestigieuse, mais elle offre aussi des services complémentaires intéressants.
Optimisation des aides financières possibles
Les aides financières sont importantes pour les entreprises en difficulté quant à l’installation de leur modèle économique. Certaines aides sont à étudier avant le lancement de l’entreprise (les maintiens des allocations de retour à l’emploi, l’ARCE, l’ACRE, etc.), alors que d’autres peuvent être accordées après la création pour consolider l’activité (réseau Entreprendre, France initiatives, les aides issues de la BPI France, etc.).